ARPC70
Préamplificateur Convertisseur numérique ARPC70 (1996)
ARTEC crée une nouvelle génération d’électronique de haut de gamme avec le Convertisseur-préampli ARPC 70.
Quelque soit le format d’entrée ( de 16 à 24 bits et de 32 KHz à 48 KHz), un DSP recalcule les données en 24 bits/50KHz afin d’augmenter la bande passante et d’obtenir une dynamique hors du commun.
La combinaison, de 2 horloges de haute stabilité et du DSP, réduit au minimum le taux de Jitter, offrant une image en 3D saisissante de réalisme et de naturel.
La conversion courant-tension, habituellement réalisée avec des circuits intégrés travaillant en classe AB, est confiée dans l’ARPC 70, à des composants discrets fonctionnant en pure classe A pour une meilleur linéarité.
Les circuits numériques disposent de 2 alimentations régulées séparées totalisant 20.000µF. La section analogique est alimentée en double mono par un transfo spécifique et un filtrage de 60.000µF. L’association de composants de 1er choix avec un circuit imprimé de 90µm, permet de tirer la quintescence d’une structure originale.
Toutes les fonctions de l’ARPC 70 sont accessibles par télécommande. Le volume, à contrôle numérique, est ajustable par pas de 1 dB avec une résolution de 0,1dB alliant ainsi souplesse d’utilisation et précision d’écoute.
Le système ‘Remote Control’ permet d’obtenir uniquement avec l’ART 70-s une audition de la plus haute qualité, en moins de 10 minutes.
- Type : Préamplificateur Convertisseur numérique vers analogique stéréo DAC 2.0 Convertisseur : Conversion 24 bits Echantillonage : 96 KHz Niveau de sortie : >2Volts Impédance de sortie : 600Ohms Distorsion Harmonique : <0.004% Rapport signal/bruit : >105dB Entrées numériques : 1 SPDIF CINCH + 1 AES/EBU XLR Préamplificateur : Entrées analogiques : 4 entrées assymétriques CINCH Sortie : 1 sortie RECORD Distorsion harmique : <0.0015% Distorsion d'intermodulation : <0.0025% Rapport signal/bruit : >115dB Poids : 11Kgs Dimensions : 483 x 100 x 330 mm
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LE CONVERTISSEUR-PREAMPLI ARPC 70
L’ARPC 70, dernier né de la famille d’électroniques Artec, cumule les fonctions d’un convertisseur numérique/analogique performant à celles d’un préamplificateur de haut niveau technologique. Cet appareil qui reprend l’esthétique de l’amplificateur de puissance ART 70 est le fruit de longues études menées dans le laboratoire Artec. La présentation extérieure de l’ARPC 70 est sobre, élégante. La façade ne comporte aucun bouton de réglage ou de commande. La sélection de source et les différents réglages de l’appareil s’effectuent depuis la télécommande à infrarouges fournie par le constructeur. On dispose, à l’arrière, de quatre entrées analogiques plus une sortie ‘monitoring’ pour enregistrement sur prises Cinch à contacts or de qualité. Les sorties destinées à alimenter l’amplificateur de puissance bénéficient du même type de prises. L’entrée numérique du convertisseur intégré s’effectue au choix, à l’aide d’une prise XLR (AES/EBU) ou d’un connecteur Cinch (S/PDIF). Comme toujours chez Artec la fabrication est extrêmement soignée. Pour éviter les perturbations liées aux phénomènes vibratoires extérieurs, le châssis de l’ARPC 70 est en métal de forte épaisseur, le capot supérieur amorti par deux plaques de revêtement bitumeux. La conception de l’ARPC 70 a été guidée par ,une recherche absolue de neutralité sonore. Les composants utilisés ont été triés sur le volet. Ils ont été choisis en fonction de leurs caractéristiques techniques de haut niveau mais aussi, et surtout, pour leur influence bénéfique sur les qualités musicales de l’appareil. Ces éléments sont implantés sur un circuit imprimé double face de 90 µm d’épaisseur avec trous métallisés. L’alimentation de l’ARPC 70 est conséquente. La section numérique bénéficie de deux alimentations régulées électroniquement, filtrées par une capacité totale de 20 000 mF. Un transformateur spécifique se charge de la section analogique en configuration ‘double mono’. les deux enroulements secondaires de ce transformateur (tensions alternatives) sont court-circuités par des condensateurs de grandes qualité afin d’éviter la réinjection de composantes indésirables.
UN PREAMPLIFICATEUR DE GRANDE CLASSE
La section préamplificatrice de l’ARPC 70 est fort bien conçue. Pour une bonne adaptation de l’appareil à la sensibilité d’entrée d’un amplificateur, le gain maxi disponible en sortie est réglable (+4, +8, ou 16 dB) à l’aide de straps accessible à l’intérieur de l’ARPC 70. Le réglage de volume, précis à 0,1 dB près, est géré électroniquement. Pour les valeurs de gain (ou de volume) inférieures à 0 dB (fonctionnement de l’appareil en mode ‘atténuation’, avec un niveau de sortie inférieur à celui de la source en entrée), le préamplificateur se configure dans un mode passif. Le trajet du signal est direct, ce dernier traverse un nombre considérablement réduit de composants. L’ARPC 70 est assez peu sensible à la charge ohmnique que représente l’amplificateur de puissance auquel il est relié grâce à un étage ‘buffer’ de qualité qui abaisse son impédance de sortie (moins de 600 Ohms).
UN CONVERTISSEUR DE HAUTE TECHNOLOGIE
Dès son entrée dans l’ARPC 70, le signal numérique est remis en forme par une série de circuits logiques extrêmement rapides. Le format du signal en entrée peut aller de 16 à 24 bits, pour une fréquence d’échantillonnage de 32, 44,1 ou 48KHz. Un processeur numérique DSP assure un reformatage des données dont la quantification passe à 24 bits pour une fréquence d’échantillonnage de 50 KHz. Cette valeur de 50 KHz n’est pas le fruit du hasard. Le choix du convertisseur, du filtre numérique travaillant à cette fréquence a été guidé par des écoutes comparatives entre plusieurs composants différents, la solution retenue étant la plus musicale. Artec a prévu une évolution future de son convertisseur vers un format 24 bits/96 KHz. Le constructeur attend de trouver des composants satisfaisant à l’écoute pour proposer (moyennant une dépense très modique) la modification des appareils déjà vendus. En sortie d’un convertisseur numérique/analogique, la conversion du courant en tension s’effectue habituellement à l’aide d’amplificateurs opérationnels. Le constructeur ayant testé un nombre impressionant de ces composants sans jamais obtenir des résultats vraiment satisfaisant à l’écoute, il décida de développer un circuit de sortie inédit, avec des composants discrets polarisés en pure classe A. Les résultats obtenus dépassèrent les espérances.
CONDITIONS D’ECOUTE ET ANALYSE SUBJECTIVE
Nous avons essayé dans un premier temps, l’amplificateur ART 70 seul, relié à un préamplificateur de qualité mais de marque différente. Après une heure et demi de mise en chauffe, nous avons retrouvé avec plaisir l’esthétique sonore qui nous avait séduite en novembre 96. L’Artec ART 70-s fait preuve d’une neutralité remarquable. Cet amplificateur respecte la texture des enregistrements avec beaucoup de finesse. Il n’impose pas une personnalité trop marquée, il se contente de restituer les timbres avec élégance. Sur le CD ‘Staccato 2′, l’Ave Maria de César Franck est un test impitoyable pour le respect des timbres en fonction du niveau sonore. Avec certaines électroniques, la voix de la chanteuse soprano devient acide sur les forte, les timbres se modifient à mesure que le niveau augmente. Avec l’Artec ART 70-s, ce défaut est inexistant. Les envolées lyriques de la chanteuse ne projettent pas le haut-médium en avant, on ne ressent aucun effet de zoom lors des pointes de modulations. L’énergie se répartit uniformément dans l’espace, sans focalisation excessive sur le centre de la scène. Les excellents résultats obtenus sur tous les styles de musique nous invitent à écouter sans plus attendre l’ART 70-s associé au préampli convertisseur ARPC 70. La sortie numérique de notre lecteur CD étant relié à l’entrée S/PDIF de l’ARPC 70, nous accordons un temps de chauffe à l’ensemble afin que le préampli atteigne sa température de fonctionnement idéale. Les premières écoutes sur la même plage Ave Maria (disque Staccato) de César Franck sont hallucinantes. La restitution sonore semble avoir subi une métamorphose. Les timbres sont toujours superbes mais on constate une formidable ouverture sonore dans tous les registres du spectre. L’ampleur de la restitution fait un sérieux bond en avant. Les sonorités d’orgue sont à la fois profondes et légères. Il n’y a aucune lourdeur dans le bas du spectre, on éprouve la même sensation de ‘filé’ que dans le médium aigu. L’homogénéité sonore est totale. On baigne littéralement dans un univers musical riche en informations. Les micro-informations enregistrées sont d’une netteté extraordinaire. L’extinction progressive des fins de notes ou de syllabes parviennent à l’auditeur avec un léger effet de retard, dû à la réverbération du local où a eu lieu l’enregistrement.
Dans un style musical différent, le morceau ‘Frim fram sauce’ de Diana Krall (album All for You) met en évidence le pouvoir analytique de l’ensemble Artec. Lors des fortes pointes de dynamique, les sons réverbérés ne troublent pas la cohérence du message sonore. Ces sonorités prolongées dans le temps emplissent l’auditorium, décroissent en niveau de façon harmonieuse, sans perturber l’image stéréophonique. La chanteuse reste parfaitement localisée entre les deux enceintes. La douceur de restitution de ces électroniques s’accompagne d’une rapidité d’établissement des sons très réaliste. Les attaques de notes au piano sont franches, rapides, on ressent parfaitement que la vibration de chaque corde est provoquée par l’impact d’un marteau. Néanmoins, cet effet n’est pas mis en valeur de façon exagérée. Les vitesses d’établissement des fréquences fondamentales et harmoniques coïncident, au grand bénéfice du respect des timbres. On ne perçoit aucune sonorité de piano ‘félé’ ou désaccordé.
L’extrait ‘Songe d’une nuit de Sabat’, tiré de la Symphonie Fantastique de Berlioz est très exigente en matière de dynamique, de précision d’analyse. Le message musical atteint une complexité redoutable et tourne à la confusion générale avec certaines électroniques qui semble parfois perdre tout pouvoir d’analyse. L’ensemble Artec restitue cette oeuvre avec beaucoup d’ampleur et d’aisance. Les différents instruments parfaitement détourés sont reproduits avec précision. La capacité d’analyse du système n’est pas pour autant exagérée ou ‘chirurgicale’. L’orchestre homogène forme une entité cohérente et non l’association de plusieur interprètes jouant une partition chacun dans leur coin. La puissance acoustique est importante mais parfaitement répartie sur tout le spectre sonore. La ‘poussée’ de l’ensemble Artec est linéaire, aucun registre particulier ne se taille la part du lion au détriment des autres.
Sur l’enregistrement live ‘Stan Webb’s Chicken Shack/Stan the man’, on retrouve exactement l’ambiance d’un concert rock. Cet enregistrement met bien en valeur la capacité à reproduire une vaste scène sonore tant en largeur qu’en profondeur. Le premier morceau nous plonge dans la foule, au milieu d’un public sous tension que l’on perçoit tout autour de soi. Cette image ‘holophonique’ en trois dimensions est bien mise en valeur avec les électroniques Artec. Les murs de l’auditorium sécartent pour laisser place aux spectateurs. Les musiciens sont parfaitement localisés entre les enceintes, la scène se dessine avec précision. Sur le morceau ‘C.S.Opéra’, la voix du chanteur est très réaliste. On entend parfaitement les petites sifflantes provoquées par le système de sonorisation de la salle, réglé à la limite du larsen. La couleur sonore du microphone, légèrement métallique, est très bien restituée. L’énergie déployé par les musiciens se répartit dans l’espace sans provoquer une projection exagérée de décibels vers l’auditeur.L’ensemble Artec ART 70-s plus ARPC 70 est d’une cohérence fabuleuse. Ces deux électroniques se marient à merveille. La restitution sonore est d’une rare élégance, les timbres sont chaleureux et clairs à la fois. Artec a réussi à cumuler des caractéristiques souvent contradictoires telles que douceur et rapidité, ou encore finesse de restitution et ampleur sonore. L’écoute de ces appareils procure une réelle émotion, on écoute de la grande musique au lieu d’entendre de l’électronique. Ce système très abouti, vivant et musical comblera les amoureux de musique qui aiment ressentir chez eux les sensations du ‘direct’, comme au concert.
Une grande réussite mise au point par un constructeur français rigoureux, sérieux dans sa démarche, audiophile passionné de technique mais aussi grand amoureux de musique.Par Patrick Vercher et Jacques Vallienne 1996 -
Toutes les informations sur le Artec ARPC70 en téléchargeant la fiche produit au format PDF.